J5 – Thiberville / Routot

Journal de bord

 

7h15 – Thiberville

Une fois n’est pas coutume, Philippe se réveille seul, il a donc le sommeil qu’il lui faut. Je profite du petit déjeuner pour dormir un peu plus longtemps.

C’est en compagnie de Michel Varangle que nous partons pour la mairie, prêts pour ce 5e jour.

 

8h36 – Thiberville

Ce matin, Philippe ne ressent pas de douleurs, et se sent très bien. Il a juste un peu froid ; il fait 6.2°. Mais nous sommes unanimes : c’est bien mieux ainsi qu’une chaleur étouffante, ou qu’un trop plein de pluie.

Les 50 premiers kilomètres, Philippe les court seul. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir une très bonne allure. Parfois, il va même plus vite dans les côtes ! Nous avons le sentiment que rien ne peut plus l’arrêter.

 

La lande Saint Léger

La veille au soir, Michel Varangle nous avait prévenu qu’une route que nous devons emprunter est fermée. Nous avions donc réfléchi à une déviation possible, mais la seule autre route en direction de Beuzeville étant trop passante et dangereuse, nous emmenons Philippe à 5km plus loin, juste après la route barrée.

 

13h06 – Fiquefleur-Equainville

Notre pause midi de cette 5e étape prendra des airs de pique-nique de vacances ; Christian Vallée, sa femme Micheline et ses deux petits-enfants nous ont retrouvés ; nous partageons donc notre repas, et Philippe a toujours aussi bon appétit. Aujourd’hui : lentille cervelas. Un peu de chips en entrée, un morceau de flan de Sandrine au dessert… Un vrai repas de chef !

 

15h34 – Foulbec

Notre rendez-vous quotidien avec les gendarmes et l’ADEMIMC se fait au 52e km. Olivier Halbout, le sponsor des « Foul&es » est aussi là pour accompagner Philippe sur quelques kilomètres. Des spectateurs observent le groupe courir, applaudissent… De quoi motiver les troupes pour la longue côte de Saint Samson qui les attend !

 

16h08 – En haut de la côte…

Entre Foulbec et Bouquelon, Bernard et moi-même décidons de nous arrêter, pour redonner du pep’s à la troupe qui vient de faire une montée sur un bon kilomètre. CD en place, nous montons le son : « ça plane pour moi » résonne entre les arbres.

 

16h36 – Bouquelon

« Pour le plaisir, s’offrir ce qui n’a pas de prix »

Cette chanson est parfaite pour résumer cette semaine de course, de voyage, de découverte de notre département. Elle explique ce que Philippe cherche à atteindre ; le plaisir du partage, et le plaisir de pratiquer sa passion jusqu’à la réalisation de tous les défis.

Philippe terminera l’étape en bonne compagnie ; le lieutenant Pascal Fossé est toujours à ses côtés depuis Foulbec, et des adhérents du club d’Alizay et de la « team Pleine Forme » sont venus courir les 10 derniers kilomètres avec lui.

Une belle surprise attend Philippe à Bourneville : Sylvie, sa femme, est venue d’Igoville pour l’encourager sur cette 5e étape. Elle l’attendra à Routot, Philippe est ravi de cette visite (il me dira plus tard « je ne savais pas qu’elle venait, j’étais content de la voir ! »)

 

19h45 – Routot

Peu avant l’entrée dans Routot, Mickaël et Alexis passent quelques musiques pour donner un regain d’énergie pour la fin.

Nous en retiendrons une en particulier : « Sur ma route oui, il y a eu du move oui, de l’aventure dans l’movie, une vie de roots / Sur ma route oui, je n’compte plus les soucis, de quoi devenir fou oui ! »

A quelques centaines de mètres de là, nous arrivons à la mairie de Routot. Parmi les nombreuses personnes, Mr le maire accueille Philippe à bras ouverts. Cela s’ajoute au plaisir du défi, partager la passion du sport, échanger avec les Eurois.

Vincent Julian nous héberge ce soir-là, à quelques minutes de Routot, en pleine campagne. Cette nuit, le silence de la campagne nous bercera encore.

 

Anecdote – Soirée fou rire

Jean-Baptiste nous a demandé de lui mettre de l’argile verte sur les coups de soleil et les tibias, et des straps sur les jambes après sa douche. Cette séance nous a finalement tous détendus au plus haut point ! L’étalage de l’argile verte s’est transformé en torture tellement c’était froid sur les coups de soleil, et cela nous faisait mourir de rire. Nous, sadique ? Rassurons tout le monde, le torturé riait aussi ! Et que dire du séchage… nous aurions pu renommer Philippe « Robocop » !

 

Carine LELEU

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